Encore une fois le Concours de Radio Prague...

Chers amis, soyez les bienvenus à l'écoute de ce Courrier des auditeurs estival. Estival mais aussi musical, car nous reviendrons sur le Grand concours de Radio Prague 2004, où nous vous avons interrogés sur votre attachement à la musique tchèque.

Rappelons, tout d'abord, que le gagnant du Concours qui pourra profiter d'un séjour d'une semaine en République tchèque s'appelle Helmut Matt, et il vient d'Allemagne. La meilleure réponse envoyée par nos auditeurs francophones a été celle de Bernard Rechatin de Villefranche-Sur-Saône, en France. Vous l'avez entendu dans le précédent numéro du Courrier. Les autres gagnants, à qui la rédaction française offre des cadeaux, sont les suivants :

Valérie Corolleur de Douarnenez, en France

Sergi Giovanni de Messina, en Italie

Lahouari Djelali d'Oran en Algérie

Jean-François Alt d'Agen, en France

Michel Minouflet de Cergy-Pontoise, en France

Michel Belhomme du Crest, en France

Jamila Bekkai de Marakesh, au Maroc

Pablo de Partearroyo de Madrid, en Espagne

Jacques Augustin de Rosny-Sous-Bois, en France.

"La musique tchèque (A. Haba, B. Martinu, E. Olmerova, K. Bendl), de par son riche passé et ses grands virtuoses (K. Ancerl, R. Kubelik) a su exprimer toutes les joies et les peines de l'homme. Elle reste la meilleure expression psychologique de tout un peuple aux différentes étapes de son histoire. Elle le rattache à son passé et à sa réalité quotidienne. C'est en quelque sorte son mouvement populaire. Un jour, elle est joie. Un autre, elle est douleur. Le lendemain, résistance. Puis, victoire. Chaque jour un sentiment différent, mais toujours un patriotisme sans bornes et une foi inextinguible en l'avenir", nous a écrit Lahouari Djelali.

Et si, pour lui, la musique tchèque reflète surtout l'histoire de la Bohême et de la Moravie, pour Michel Minouflet, elle est une sorte de thérapie personnelle :

Le manuscript du Antonin Dvorak
"La musique du grand compositeur tchèque Antonin Dvorak est pour moi la musique qui m'a le plus impressionné. Il suffit d'écouter par exemple sa superbe symphonie dite Du Nouveau Monde, pour s'en persuader. En effet, lorsque j'écoute cette musique, je suis transporté dans un monde que je ne connais pas et qui m'apporte le réconfort et une grande relaxation, je me sens revivre, j'oublie tous mes soucis, tous mes problèmes. C'est une musique qui guérit l'âme tourmentée, qui rassure, qui protège et qui apaise."

Avec Jacques Augustin, nous revenons sur les reflets de l'histoire dans la musique :

"Si 1968, année de l'invasion soviétique me poussa en guise de solidarité à suivre de plus près les compositeurs tchèques du classique, 1989, année de la Révolution de velours marque un nouvel essor de Liberté qui me fit suivre, sur les ondes de Radio Prague, les tournées du nouvel orchestre philharmonique, notamment sous la direction du grand maître Vaclav Neumann. L'amour des ondes courtes, de la radio, fut mon allié incontournable pour découvrir qu'avec la chronique 'Un peu de musique quand même', Radio Prague avait vraiment une qualité de service public envers ses auditeurs. En quelques minutes nous pouvons hier comme aujourd'hui pénétrer dans le magique trésor tchèque et avoir des échos de compositeurs jusqu'alors inconnus pour moi, comme Brixi et Dusek. Cela m'encouragea à les écouter à la maison après parfois quelques difficultés pour acheter, p. ex. les oeuvres du premier nommé dans les magasins français. Ma discothèque s'enrichit avec quelques CD de compositeurs comme Fibich, Zelenka."

"Je dois vous avouer que j'ignorais tout de la musique tchèque et c'est à travers votre site Internet ainsi que l'écoute de la Radio tchèque que j'ai découvert les multiples facettes de votre belle musique", a écrit, dans son e-mail, Jamila Bekkai.

Michel Belhomme, lui, évoque dans sa lettre le jazz tchèque, ainsi que le folklore et la musique moderne : "J'apprécie certains chanteurs de variété de l'ex-Tchécoslovaquie, écrit-il, sans bien savoir de quel côté de la nouvelle frontière ils sont nés : Karel Kryl, Marta Kubisova, Jan Vycital, Bara Basikova ou encore Pavol Hammel. Je les ai découverts grâce à Radio Prague."

Pour terminer, les propos de Giovanni Sergi, qui nous a écrit en français : "Mon intérêt pour la musique tchèque remonte au 1972 lorsque j'écoutais Radio Prague en italien. J'ai pu écouter ainsi les compositions de divers auteurs et maîtres de la musique tchèque, apprendre l'histoire de cette musique depuis la plus ancienne chanson religieuse tchèque Hospodine pomiluj ny (Seigneur, ayez pitié de nous) jusqu'à Alois Haba et d'autres auteurs contemporains. J'écoute la musique ancienne parce que j'aime l'atmosphère du Moyen âge, de la Renaissance, des XVIIe et XVIIe siècles..."

C'est la fin du Courrier des auditeurs, merci encore une fois à tous les participants au Concours. Je vous souhaite de très bonnes vacances d'été, pourquoi pas en compagnie de Radio Prague et de la musique tchèque.

Auteur: Magdalena Segertová
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