1951 : « Kdybych já uměl psát básně » – Si je savais écrire des poèmes

Photo: Supraphon

La première moitié des années 1950 a clairement été une période morose pour la chanson tchèque. Tandis que les chants de masse promettant le paradis sur Terre retentissaient lors des rassemblements et manifestations, la création moderne était réduite à peau de chagrin. En effet, toute création rappelant un tant soit peu le rythme du jazz se voyait immédiatement qualifiée de « musique de la misère intellectuelle ». Malgré cela, quelques jolies mélodies ont trouvé refuge dans des pièces de théâtre.

Klement Gottwald est toujours président de la République tchécoslovaque.

2 juillet : assassinat de trois fonctionnaires communistes à Babice. Il s’agissait probablement d’une provocation de la Sécurité d’État tchécoslovaque (StB) qui a été utilisée dans le cadre de la répression contre l’Église catholique et comme outil d’intimidation des croyants.

18 avril : à Paris, signature du traité établissant la Communauté européenne du charbon et de l’acier par l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas

D’ailleurs, la tradition musico-théâtrale instaurée avant-guerre par le Théâtre libéré restait bien vivante dans l’esprit des admirateurs de la musique de Jaroslav Ježek. Pour cette raison, même le théâtre musical de Karlín a puisé dans les vieux tubes.

D’ailleurs, le titre de la pièce autrefois écrite et composée par le Théâtre libéré, « Nebe na zemi » – « Le paradis sur terre » correspondait parfaitement aux visions des nouveaux communistes au pouvoir. Il offrait par ailleurs une opportunité de survie certaine pour Jan Werich et son ensemble, y compris l’orchestre Karel Vlach, qui avait été pour un temps écarté de la radiodiffusion et des enregistrements de disques.

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Cependant le livret de la pièce « Le paradis sur terre » dut être modifié et adapté à la situation de l’époque, et la musique de Jaroslav Ježek connut également quelques ajouts.

C’est le compositeur Václav Trojan qui s’est alors attelé à ce travail d’arrangement, qui a donné naissance, dès la fin de l’année 1951, à une nouvelle chanson d’introduction au succès immédiat et intitulée « Kdybych já uměl psát básně » – « Si je savais écrire des poèmes ».


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