1949 : « Se zpěvem a smíchem » – En chantant et en riant

Photo: Národní zemědělské muzeum

Les historiens contemporains voient dans le putsch parfaitement préparé de février 1948 le coup de force d’une minorité avide de pouvoir contre une majorité démocrate prise par surprise. Sous le régime communiste, des générations entières ont dû apprendre et répéter des slogans évoquant la victoire du peuple laborieux, des phrases toutes faites aux formules grisantes… au moins au début. La production musicale des nombreux jeunes groupes d’alors reflétait bien cette tendance, et leurs chansons étaient souvent très réussies d’un point de vue musical.

Mise en place des coopératives agricoles uniques (Jednotná zemědělská družstva ou JZD) conformément à la loi sur la collectivisation

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21 juin : exécution du général Heliodor Píka par pendaison à la prison de Bory à Plzeň

Les chants étaient plein d’enthousiasme et souvent à plusieurs voix. Mais qui aurait pu dire à ces jeunes que ce « cheminement droit vers le soleil » menait au marasme et à l’absence de liberté ?

Les auteurs de ces morceaux ne s’en doutaient nullement, et c’est d’ailleurs pour cela qu’ont pu naître ces œuvres débordant d’une joie, d’un optimisme et d’un espoir presque naïfs. Le morceau « Se zpěvem a smíchem » – « En chantant et en riant », composé par Josef Stanislav et dont le texte fut écrit par Olga Rambousková, était l’un d’entre eux.

Photo: Národní zemědělské muzeum
Le chant était dans la plupart des cas accompagné uniquement d’une guitare et d’un accordéon, et seuls de rares groupes plus importants disposaient de leur propre petit orchestre. Mais avec les années vinrent les désillusions, et l’accompagnement musical se fit alors plus sonore, afin de masquer un peu les paroles.