Nouvelles Jeudi, 20. AOÛT, 1998

NOUVELLES 20.8.98

Le vote de confiance

Après des dizaines d'interventions, le débat précédant le vote de confiance au cabinet social-démocrate s'est terminé à la Chambre des députés, mercredi après- midi, par le résultat prévu. Conformément à un arrangement d'opposition avec le Parti civique démocrate, l'ODS, qui s'était engagé à tolérer un cabinet social- démocrate dans l'intérêt de la stabilité du pays, les députés de l'ODS ont quitté la salle au moment du vote. 136 députés sont ainsi restés à leurs places, de manière que les soixante-treize voix des députés sociaux-démocrates présents suffisent à obtenir la majorité. Les chrétiens-démocrates et les députés de l'Union de la liberté, 39 au total, ont voté contre, tandis que les communistes, au nombre de 24, se sont abstenus de voter. Rien n'empêche désormais le cabinet Zeman de passer à la réalisation de son programme. A moins qu'il ne se heurte aux limites de son statut minoritaire au Parlement.

L'état de santé de Vaclav Havel

Selon le coordinateur du conseil des médecins veillant sur l'état de santé du président de la République, Miroslav Cerbak, Vaclav Havel a déjà quitté l'unité des soins intensifs et l'évolution de son rétablissement est très favorable. Bien que les poumons portent encore des traces de l'inflammation, le patient se porte bien et a commencé à parler. Malgré ce progrès évident, la trachéotomie, que les médecins lui avaient pratiquée en raison des difficultés respiratoires post-opératoires, est toujours en place. Le président reste hospitalisé à l'hôpital militaire de Prague depuis presque un mois.

Prague exprime sa reconnaissance

Le ministère tchèque des Affaires étrangères exprime la reconnaissance aux hommes, aux institutions et aux autorités du monde démocratique qui, en 1968, ont manifesté leur solidarité avec les citoyens de l'ex-Tchécoslovaquie occupée, et qui leur ont accordé une aide ou un asile. Le ministère remercie tout particulièrment les citoyens courageux qui ont fait entendre leur désapprobation de l'invasion à leurs gouvernements d'alors, en URSS, en RDA, en Pologne, en Bulgarie et en Hongrie, sous menace de perte de l'emploi, de la liberté et, souvent, de la vie.

Zeman veut améliorer les rapports avec la Slovaquie

Dans une interview accordée au quotidien slovaque, Pravda, le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, a dit que les rapports tchéco-slovaques sont à l'heure actuelle au-dessous du niveau requis. "Nous sommes prêts à nous entretenir de l'édification de rapports privilégiés avec chaque gouvernement issu d'élections libres en Slovaquie", a dit Zeman dans ce contexte.

Le cabinet dit non à la suppression prévue d'ambassades tchèques

Si le ministre Zieleniec proposait de supprimer sept représentations tchèques à l'étranger pour des raisons financières, chiffre réduit à trois par son successeur, Jaroslav Sedivy, le nouveau chef de la diplomatie, Jan Kavan, s'est vu déclarer, mercredi, dans une interview accordée à l'agence de presse CTK, qu'il ne voit pas d'ambassade à supprimable. Bien qu'il existe, selon lui, des arguments en faveur de cette mesure, d'autres, et plus forts, parlent en faveur du maintien des ambassades concernées.

L'Intérieur avant une réforme

Des changements de conception ne sont pas annoncés uniquement dans la diplomatie. Le ministre de l'Intérieur, Vaclav Grulich, informe en effet d'une réorganisation prochaine de la structure de son ministère. Le ministère avec les organismes qu'il dirige a aujourd'hui presque 4500 employés, ce qui fait de lui un colosse peu opérationnel, explique Grulich pour justifier son intention.

Des nostalgiques du passé communiste?

Presque la moitié des Tchèques, soit 48%, sont d'avis qu'ils vivaient mieux avant 1989. C'est ce qui découle d'un sondage effectué en juillet par l'Institut IVVM. Pour 52%, la vie est actuellement meilleure qu'avant la Révolution de velours. Quelque 78% des Tchèques pensent que la liberté de l'individu a augmenté, par rapport à 1988. 12% jugent qu'elle est au même niveau, alors que 5% estiment qu'elle a diminué. Or, d'après 57% des Tchèques, la justice sociale a baissé. 17% des Tchèques seulement sont d'un avis opposé.

Plus de réfugiés que d'exilés

Au cours du premier semestre de cette année, 882 ressortissants étrangers ont demandé le statut de refugié et le droit d'asile en République tchèque. Dans la même période, le droit d'asile a été accordé à 46 personnes qui l'avaient demandé l'année précédente. Depuis 1990, au total 14 686 personnes ont demandé le droit d'asile en République tchèque. C'est ce qui ressort des données publiées aujourd'hui par le Département pour les réfugiés et l'intégration des étrangers auprès du ministère de l'Intérieur.