Nouvelles Dimanche, 18. OCTOBRE, 1998

L'Etat de santé de Vaclav Havel

Jusque dans la soirée de samedi, les médecins veillant sur la santé du président Vaclav Havel ne savent toujours pas s'il serait capable de faire le voyage de Londres lundi. Tout au long des deux dernières semaines, il a eu un programme difficile, il est fatigué et sa bronchite s'est compliquée, disent ses médecins. Même si, aujourd'hui, son état s'est amélioré, ils restent sur leur garde, a dit le Dr Illja Kotik, chef du collège des praticiens veillant sur la santé du président.

Havel et la question rom

Dans une interview accordée à la Radio tchèque, le président Vaclav Havel a lié la bonne réputation de la République tchèque, au sein des structures de l'Union européenne, à la capacité des Tchèques et des Rom de cohabiter. La dégradation de la cohabitation serait, selon lui, contre les intérêts de la République tchèque dans le processus d'intégration. "Que ces deux communautés estiment qu'il leur est impossible de vivre ensemble, cela reviendrait à se prononcer contre leurs propres intérêts". a dit Vaclav Havel. "Si nous perdons de vue, a-t-il ajouter, l'intégration avec l'Europe ' la société européenne, nous devons par là même mettre un trait sur tous les intérêts de cette intégration pour nos enfants".

La lutte contre la discrimination des Rom

"Le gouvernement est décidé à faire tout le nécessaire pour que les restaurateurs , les gérants des piscines et des discothèques cessent, à l'avenir, de refuser dans leurs établissements les Rom", lit-on ce samedi, dans la livraison de Mlada Fronta Dnes. Il s'agit- là, ajoute le journal, de l'une des critiques les plus criardes à l'égard de la République tchèque à l'étranger et que l'inspection du commerce se doit d'éponger, notamment par des amendes allant jusqu'à un million de couronnes.

Un livre sur le couple Havel

L'un des livres les plus controversés sur le président Vaclav Havel et son épouse, intitulé "Les sept jours qui ont secoué le château", sera bientôt mis sur les rayons des librairies en République tchèque. C'est ce qu'on lit, ce samedi, sur les colonnes du quotidien Lidové noviny, qui ajoute que ce livre rappelle les romans roses qui font rougir les état-majors électoraux du président Bill Clinton. Le livre, dont l'auteur est Premysl Svora, relate, selon le journal, les événements de la maladie du président Vaclav Havel à la fin de l'année 1996, et consacre en particulier le comportement de celle qui, à l'époque était l'ami de Havel et actuellement son épouse, Mme Dagmar Havlova. Dans le livre, elle s'est comportée en véritable organisateur du traitement du président, lit-on dans le journal.

Le Congrès américain et la restitution

Les pays anciennement des régimes totalitaires, y compris la République tch'que, se doivent de résoudre les problèmes découlant de la confiscation illégale des biens par ces régimes. C'est un appel du Congrès américain dans une résolution adoptée cette semaine sur initiative du président du Comité d'Helsinki au Congrès, Christopher Smith. L'appel, remis à la CTK à New-York, souligne aussi la confiscation des biens religieux.

Réunion du comité centrale de la social-démocratie

Lors d'une réunion, ce samedi, à Hradec Kralové, du comité central du parti social-démocrate, son président, Milos Zeman, a mis en garde certains membres de son parti "qui regardent, a-t-il dit, l'Etat comme un mageoire dont il faudrait à tout prix s'emparer". Il a affirmé sa volonté de prendre sa retraite politique et rappelé que le parti devrait, au plus tard en l'an 2001, trouver un nouveau chef.

Convention judiciaire tchéco-francaise

Otakar Motejl, ministre de la Justice tchèque et son homologue française, madame Elisabeth Guigou, la ministre de la Justice - puisque c'est ainsi qu'il faut désormais parler, au grand dame de l'Académie francaise- ont choisi ce week-end la ville d'Avignon pour signer un protocole sur la coopération judiciaire entre les deux pays. Lors de la même occasion, Otakar Motejl a eu une discussion avec le ministre de l'Intérieur britannique, Jack Straw, au cours de laquelle, il n'y a pas eu, apprend-on de la CTK, le moindre indice qui permettrait de conclure que la Grande-Bretagne aurait l'intention de soumettre les citoyens tchèques à l'obligation de visa.