Crise du scolyte : le Sénat contre l’ajournement de l’extension des zones sans intervention

Šumava, photo: Archives de Radio Prague Int.

Le Sénat n’a pas soutenu, ce jeudi, la demande d’ajournement de l’extension des territoires devant rester sans intervention dans le massif de la Šumava, dont les forêts sont gravement endommagées par la sécheresse et le scolyte.

Šumava,  photo: Archives de Radio Prague Int.
Une demande similaire avait déjà été rejetée préalablement par le ministère de l’Environnement. Selon les recommandations faites par les commissions en charge de l’agriculture et de l’environnement à la Chambre haute du Parlement, l’ajournement devait concerner les zones où les épicéas représentent plus d’un cinquième des surfaces forestières. Les zones considérées comme naturelles ou « proches d’un état naturel » ne devraient pas dépasser la moitié de la surface des parcs naturels.

« Le régime sans intervention (humaine) dans les parcs naturels contribue au développement et à la propagation du scolyte. Il aggrave ainsi l’état des peuplements forestiers, contribue à leur asséchement et empêche les forêts de remplir leur fonction dans la gestion de l’eau et climatique », ont pourtant convenu les commissions.

Les avis sont partagés au Parlement sur le bien-fondé de laisser les forêts touchées par le scolyte sans intervention et à leur état naturel. Le problème de l’insecte coléoptère qui ronge les arbres, concerne plusieurs milliers d’hectares. Les forêts tchèques sont particulièrement touchées. Selon certains sénateurs, leur abandon à la nature est une des principales causes de la catastrophe. Inversement, d’autres estiment que le parc national de la Šumava, qui possède des espaces de forêt primaire, ou forêt vierge, devrait servir de « laboratoire de la nature » et qu’il convient de « laisser la Šumava à la nature ».