Des membres de la famille Wallenstein d’Autriche et d’Allemagne se sont donnés rendez-vous à Prague

Le palais Wallenstein

Une rencontre tout à fait exceptionnelle de la famille Wallenstein a eu lieu mercredi soir à Prague, au palais Wallenstein, siège du Sénat qui abrite une exposition consacrée au commandant en chef des armées impériales pendant la Guerre de Trente An et l’une des personnalités les plus influentes d’Europe de la première moitié du 17e siècle, Albrecht de Wallenstein. Un autocar venant de Vienne a amené devant le palais une quarantaine d’aristocrates d’Autriche et d’Allemagne invités à l’exposition consacrée à celui auquel ils sont liés par un nom commun.

Le palais Wallenstein
Wallenstein ou Waldstein, les deux orthographes sont utilisées aujourd’hui par les membres de cette famille. Ils ne sont pas des descendants directs d’Albrecht de Wallenstein mais de son beau-frère, Maximilien. Petr Mašek, chef des bibliothèques des collections du Musée national de Prague qui a enrichi l’exposition par sa découverte de l’horoscope d’Albrecht de Wallenstein, explique qu’il y a deux lignées des Wallenstein :

« L’une dite de Mnichovo Hradiste est celle qui possédait les châteaux de Mnichovo Hradiště, Doksy, Kozel et aussi le palais Wallenstein à Prague, et l’autre possédait la ville morave de Třebíč. »

Le représentant de la branche de Mnichovo Hradiště, Arnošt Ernest Waldstein, né en 1926 au château de Doksy, est le chef de la famille: à l’âge de 20 ans il est parti sur le front, puis en exil, en Autriche où il vit, à Vienne :

« J’ai toujours eu de la chance, beaucoup de chance… »

Le souvenir du célèbre commandant en chef des armées impériales, Albrecht de Wallenstein, n’est pas oublié parmi ses descendants. « Je suis né le même jour que le fils unique d’Albrecht mais 303 ans plus tard », dit Karel Albrecht Angélus, nom pris après son entrée dans l’ordre des Bénédictins et que le président Václav Havel a décoré, en 1995, de la Médaille du mérite pour ses activités durant la dictature communiste.

L’exposition 'Albrecht de Wallenstein'
Après avoir visité l’exposition, il a apprécié l’ambition des organisateurs de débarrasser la personnalité d’Albrecht de Wallenstein de son étiquette de traître des Tchèques ayant combattu contre eux du côté de l’empereur :

« Et d’avoir préparé le retour de Wallenstein dans la conscience… »

Albrecht de Wallenstein a laissé une trace profonde dans les villes de Prague, Jičín, Frýdlant et Cheb où il a été assassiné, le 25 février 1634. Après sa mort, tous ses biens ont été confisqués par l’empereur et n’ont pas été restitués, après 1990. L’exposition qui présente la vie et l’époque du commandant militaire, diplomate, mécène et architecte moderne, a été prolongée jusqu’au mois de mars.