Alors que la communauté internationale condamne unanimement la décision
de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale
d'Israël, la République tchèque, fidèle alliée de l'Etat
hébreux en toutes circonstances, a choisi une position médiane. Dans un
communiqué sur "la question de Jérusalem", le ministère des
Affaires étrangères ne cite à aucun moment le président américain et
estime que la possibilité du transfert de son ambassade de Tel-Aviv vers
Israël doit être étudiée sur la base des résultats des négociations
entre les différentes parties en présence dans la région. "A
l'heure actuelle et jusqu'à la conclusion d'un accord de
paix entre Israël et la Palestine, la République tchèque reconnaît dans
la pratique Jérusalem comme la capitale d'Israël dans les
frontières de la ligne de démarcation de 1967", peut-on y lire. En
accord avec la position de l'UE, Prague indique cependant que
Jérusalem devra être la capitale des deux futurs Etats, Israël et la
Palestine.
Le chef de l'Etat Miloš Zeman, lui aussi chaud défenseur de
l'Etat hébreux malgré sa politique de colonisation et ses violations
répétées du droit international, a à plusieurs reprises exprimé sa
volonté que la Tchéquie transfère son ambassade à Jérusalem.
Les politiciens tchèques sont quant à eux partagés. A
l'extrême-droite, la décision de Trump est saluée, par exemple par
Tomio Okamura, le chef du parti SPD. Marek Ženíšek, du parti TOP 09,
estime au contraire que cela va seulement compliquer davantage la
situation. Le leader communiste Vojtěch Filip considère pour sa part que
cela illustre soit la totale incompétence de Trump soit sa volonté
délibérée d'entretenir les conflits au Moyen-Orient.